La Lumière comme Toile : Découvrez les oeuvres incandescantes de Camille Labranche

Art publicExposition

La Lumière comme Toile : Découvrez les oeuvres incandescantes de Camille Labranche

Publié le 1 juin 2023

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

Exposition à venir.

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26 mai 2023

Ne manquez pas ces 6 expositions à Québec avant qu'il ne soit trop tard ce week-end !

Alors que la troisième édition de Jardin d'hiver vient tout juste de voir tomber les derniers flocons de l'hiver, il est déjà temps pour Manif d'art de faire éclore sa programmation printanière avec 6 expositions à voir à Québec ce mois-ci !
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1 juin 2023

3 expositions à voir aujourd'hui pour découvrir la relève de demain à Québec

Partez à la rencontre de la relève avec trois expositions à voir en fin de semaine à Québec. Ces trois expositions offrent un aperçu fascinant de la diversité artistique et des talents émergents à Québec.
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Ne manquez pas ces 6 expositions à Québec avant qu'il ne soit trop tard ce week-end !

Art publicLe Jardin d'hiver

Ne manquez pas ces 6 expositions à Québec avant qu'il ne soit trop tard ce week-end !

Publié le 26 mai 2023

Alors que la troisième édition de Jardin d'hiver vient tout juste de voir tomber les derniers flocons de l'hiver, il est déjà temps pour Manif d'art de faire éclore sa programmation printanière avec 6 expositions à voir à Québec ce mois-ci !

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

Exposition à venir.

Bibliothèque Claire-Martin

À CIEL OUVERT DE JULIE BELLAVANCe

Julie Bellavance emploie la lithographie pour représenter poétiquement la majesté et la fragilité de la nature. Dans l’exposition À ciel ouvert, elle exhume les secrets enfouis de minéraux variés qu’elle magnifie en les dessinant avec minutie à échelle rapprochée. Entre langage poétique et étude formelle, son travail exalte les formes, les textures et les surfaces variées de l’hématite, du quartz, de la polylithionite et du cuivre, nous invitant à contempler chacune de leurs strates avec émerveillement. En alliant lithographie et minéralogie, l’artiste met également en lumière les résonances multiples entre ces deux processus créatifs.

Bibliothèque Claire-Martin,
755, rue Saint-Jean, Québec (Québec) G1R 1R1
DU 02 MAI AU 29 MAI 2023

Photo : Hématite et quartz (bleu et orange), Lithographie, Julie Bellavance, 2022.

 

Bibliothèque Aliette-Marchand,

LANDE: LE JARDIN MERVEILLEUX D'ALISSA BILODEAU

Le langage plastique privilégié par Alissa Bilodeau implique régulièrement des matières textiles aux complexités impressionnantes. En utilisant différentes techniques de crochetage et de couture, elle réalise des œuvres à la surface desquelles semblent pousser des formes organiques. Ses palettes de couleurs intenses donnent une apparence futuriste à son travail. Trouvez-vous que ces caractéristiques peuvent s’appliquer également à l’installation qui se dresse devant vous? Cette arche semble avoir poussé au sol comme un champignon dans sa forêt, objet de fascination pour l’artiste. Alissa Bilodeau propose une véritable ode au monde végétal, mais elle utilise des matériaux synthétiques comme la fausse fourrure ou de fausses pierres précieuses. L’arche scintillante crée une expérience enveloppante et extravagante, évoquant la croissance naturelle dans le microscopique comme dans l’imposant.

Œuvre produite dans le cadre de l'événement Jardin d'hiver 2023 de Manif d'art

Bibliothèque Aliette-Marchand,
243 Bd Pierre-Bertrand, Québec, QC G1M 2C7
DU 02 AU 28 MAI 2023

Photo : Marc-Antoine Hallé

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Bibliothèque Monique-Corriveau

LES SILENCES DE JEAN MICHEL RENÉ

Les silences se présente comme une mise en scène et une autofiction imagée. Jean Michel René y propose une réflexion ouverte, poétique et teintée de romantisme sur la notion de disparition. Images photographiques, oeuvres textiles et sculpturales s’inscrivent délicatement dans l’espace de la galerie à la manière de plusieurs soupirs sur une partition muette. Ceux-ci font écho au corps, à l’espace, à la mer et au ciel. Par des jeux visuels et par une réappropriation esthétique, les éléments de l’exposition oscillent constamment entre les états de présence et d’absence, entre des lieux de lumière ou de pénombre insondable. Jean Michel René est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Québec. Depuis 2017, il développe un corpus d’œuvres vidéo, photographiques, performatives et installatives où convergent le corps, la durée, l’image et le paysage.

Bibliothèque Monique-Corriveau,
1100 Rte de l'Église, Québec, QC G1V 3V9
DU 05 AU 31 MAI 2023

Photo : Les silences, Jean Michel René, image numérique, 2023.

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Bibliothèque Félix-Leclerc

DANS LA BROUSSE DE NOELLE WHARTON-AYER

Inspirée par la cueillette et le territoire, Noelle Wharton-Ayer compose des herbiers intimes foisonnants. Grâce à la technique du collage, elle glane puis assemble des images de spécimens botaniques et des archives personnelles afin d’ériger des mondes onriques symbiotiques où cohabitent corps et plantes sur le même plan visuel. Par cette métaphore écologique envoûtante, l’artiste dépeint la nature comme source de soutien psychologique et émotionnel et nous invite à renouer avec elle.

Bibliothèque Félix-Leclerc,
1465 Rue de l'Innovation, Québec, QC G3K 2P9
DU 05 MAI AU 05 JUIN 2023

Photo : Scrub, Noelle Wharton-Ayer, 2023, Impression jet d’encre sur tissu Georgette. Photo : Darren Rigo

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Devant le centre Alyne-Lebel

DAN BRAULT ACRYLIQUES SUR CANEVAS

Dan Brault réalise ces portraits d’animaux expressifs en s’inspirant des cartes Pokémon de son fils. Aux couleurs vives et saturées, Dan agglutine de nombreuses reliques et références anciennes. Son utilisation d’une langue morte, le latin, pour titrer chacune de ses œuvres indique aussi l’intérêt de l’artiste pour un passé lointain. Le livre présent dans Alligatoridae encyclopedia semble sortir d’un cabinet des curiosités de la Renaissance. Autres motifs intrigants : des lignes rouges reliant ensemble des éléments donnent l’envie d’y trouver un sens caché, comme dans les livres d’un autre Dan, mais celui-ci étant plutôt l’auteur de romans de complots. À suivre les pointillés des yeux du chat féroce, nous comprenons que le jeu favori de l’animal serait le badminton. Probablement parce qu’il peut utiliser à répétition ses talents sur le volant ou, comme il est surnommé ici, le « moineau ».

Devant le centre Alyne-LeBel
310 Bd Langelier, Québec, QC G1K 5N3
JUSQU'AU 28 MAI 2023

Photo : Marc-Antoine Hallé

Vitrine/Galerie de Manif d'art

ZOO DE PAPIER DU COLLECTIF AMBITIEUX

Le Collectif Ambitieux aime jouer. Avec des costumes d’animaux, c’est à travers toute la ville que le Collectif a joué, adoptant des traits de caractères attribués à tel ou tel animal : la ruse du renard, la curiosité de la souris, la légèreté de l’oiseau. Voici une vitrine, avec une photo comme pièce à conviction de leur espièglerie, ils sont entourés de leurs avatars animaliers, et de dessins qui auraient pu devenir autant de masques en papier-mâché. Cette exposition dans la Vitrine/Galerie de Manif d'art fait suite à la participation du collectif à l'édition 2023 de Jardin d'hiver de Manif d'art.

Vitrine/Galerie de Manif d'art,
600, côte d'Abraham Québec (Québec) GIR IAI
JUSQU'AU 28 MAI 2023

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21 avril 2023

Quoi faire à Québec en fin de semaine ?

Si la troisième édition de Jardin d'hiver s'est officiellement terminée le 11 avril dernier, il vous reste encore une chance de voir quelques-unes des oeuvres d'art public en fin de semaine !
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1 juin 2023

La Lumière comme Toile : Découvrez les oeuvres incandescantes de Camille Labranche

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.
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Quoi faire à Québec en fin de semaine ?

Art publicLe Jardin d'hiver

Quoi faire à Québec en fin de semaine ?

Publié le 21 avril 2023

Si la troisième édition de Jardin d'hiver s'est officiellement terminée le 11 avril dernier, il vous reste encore une chance de voir quelques-unes des oeuvres d'art public en fin de semaine !

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

Exposition à venir.

Bibliothèque Claire-Martin

À CIEL OUVERT DE JULIE BELLAVANCe

Julie Bellavance emploie la lithographie pour représenter poétiquement la majesté et la fragilité de la nature. Dans l’exposition À ciel ouvert, elle exhume les secrets enfouis de minéraux variés qu’elle magnifie en les dessinant avec minutie à échelle rapprochée. Entre langage poétique et étude formelle, son travail exalte les formes, les textures et les surfaces variées de l’hématite, du quartz, de la polylithionite et du cuivre, nous invitant à contempler chacune de leurs strates avec émerveillement. En alliant lithographie et minéralogie, l’artiste met également en lumière les résonances multiples entre ces deux processus créatifs.

Bibliothèque Claire-Martin,
755, rue Saint-Jean, Québec (Québec) G1R 1R1
DU 02 MAI AU 29 MAI 2023

Photo : Hématite et quartz (bleu et orange), Lithographie, Julie Bellavance, 2022.

 

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LANDE: LE JARDIN MERVEILLEUX D'ALISSA BILODEAU

Le langage plastique privilégié par Alissa Bilodeau implique régulièrement des matières textiles aux complexités impressionnantes. En utilisant différentes techniques de crochetage et de couture, elle réalise des œuvres à la surface desquelles semblent pousser des formes organiques. Ses palettes de couleurs intenses donnent une apparence futuriste à son travail. Trouvez-vous que ces caractéristiques peuvent s’appliquer également à l’installation qui se dresse devant vous? Cette arche semble avoir poussé au sol comme un champignon dans sa forêt, objet de fascination pour l’artiste. Alissa Bilodeau propose une véritable ode au monde végétal, mais elle utilise des matériaux synthétiques comme la fausse fourrure ou de fausses pierres précieuses. L’arche scintillante crée une expérience enveloppante et extravagante, évoquant la croissance naturelle dans le microscopique comme dans l’imposant.

Œuvre produite dans le cadre de l'événement Jardin d'hiver 2023 de Manif d'art

Bibliothèque Aliette-Marchand,
243 Bd Pierre-Bertrand, Québec, QC G1M 2C7
DU 02 AU 28 MAI 2023

Photo : Marc-Antoine Hallé

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LES SILENCES DE JEAN MICHEL RENÉ

Les silences se présente comme une mise en scène et une autofiction imagée. Jean Michel René y propose une réflexion ouverte, poétique et teintée de romantisme sur la notion de disparition. Images photographiques, oeuvres textiles et sculpturales s’inscrivent délicatement dans l’espace de la galerie à la manière de plusieurs soupirs sur une partition muette. Ceux-ci font écho au corps, à l’espace, à la mer et au ciel. Par des jeux visuels et par une réappropriation esthétique, les éléments de l’exposition oscillent constamment entre les états de présence et d’absence, entre des lieux de lumière ou de pénombre insondable. Jean Michel René est un artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Québec. Depuis 2017, il développe un corpus d’œuvres vidéo, photographiques, performatives et installatives où convergent le corps, la durée, l’image et le paysage.

Bibliothèque Monique-Corriveau,
1100 Rte de l'Église, Québec, QC G1V 3V9
DU 05 AU 31 MAI 2023

Photo : Les silences, Jean Michel René, image numérique, 2023.

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Bibliothèque Félix-Leclerc

DANS LA BROUSSE DE NOELLE WHARTON-AYER

Inspirée par la cueillette et le territoire, Noelle Wharton-Ayer compose des herbiers intimes foisonnants. Grâce à la technique du collage, elle glane puis assemble des images de spécimens botaniques et des archives personnelles afin d’ériger des mondes onriques symbiotiques où cohabitent corps et plantes sur le même plan visuel. Par cette métaphore écologique envoûtante, l’artiste dépeint la nature comme source de soutien psychologique et émotionnel et nous invite à renouer avec elle.

Bibliothèque Félix-Leclerc,
1465 Rue de l'Innovation, Québec, QC G3K 2P9
DU 05 MAI AU 05 JUIN 2023

Photo : Scrub, Noelle Wharton-Ayer, 2023, Impression jet d’encre sur tissu Georgette. Photo : Darren Rigo

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Devant le centre Alyne-Lebel

DAN BRAULT ACRYLIQUES SUR CANEVAS

Dan Brault réalise ces portraits d’animaux expressifs en s’inspirant des cartes Pokémon de son fils. Aux couleurs vives et saturées, Dan agglutine de nombreuses reliques et références anciennes. Son utilisation d’une langue morte, le latin, pour titrer chacune de ses œuvres indique aussi l’intérêt de l’artiste pour un passé lointain. Le livre présent dans Alligatoridae encyclopedia semble sortir d’un cabinet des curiosités de la Renaissance. Autres motifs intrigants : des lignes rouges reliant ensemble des éléments donnent l’envie d’y trouver un sens caché, comme dans les livres d’un autre Dan, mais celui-ci étant plutôt l’auteur de romans de complots. À suivre les pointillés des yeux du chat féroce, nous comprenons que le jeu favori de l’animal serait le badminton. Probablement parce qu’il peut utiliser à répétition ses talents sur le volant ou, comme il est surnommé ici, le « moineau ».

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310 Bd Langelier, Québec, QC G1K 5N3
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20 avril 2023

C'EST QUOI UNE BIENNALE?

À l'occasion de Manif d'art 10 - La biennale de Québec, l'équipe de À L'Est de vos Empires explore pour vous les différentes façettes d'une biennale. Mais une biennale, c'est quoi au juste ?
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26 mai 2023

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C'EST QUOI UNE BIENNALE?

Biennale de Québec

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Publié le 20 avril 2023

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Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

Exposition à venir.

La 10e biennale de Québec a débuté le 19 février dernier et se terminera le 24 avril prochain. Cette édition de célébrations offre une belle occasion de démystifier ce qui caractérise cet événement d’envergure internationale faisant vibrer la scène locale des arts visuels.

L’utilisation du terme « biennale » remonte au 16 e siècle; il désigne alors un phénomène récurrent, humain ou naturel, se déroulant à un intervalle de deux années. C’est dans la foulée de la création des expositions universelles, dans l’Europe du 19 e siècle, que le terme s’associe au domaine de l’événementiel. Il qualifie à cette époque des expositions à grand déploiement mettant en valeur des projets actuels d’art visuel. La première biennale artistique s’organise en 1895 à Venise. L’héritage vit toujours dans la vénérable cité italienne puisque s’y tiendra l’édition 2022 de cette biennale historique qui offre un arrêt artistique pour éviter les bouchons de gondoles débordantes de touristes.

En 1936, le terme « biennale », si l’on se fie au Petit Robert, acquiert une signification plus précise : il ne peut désormais décrire que des festivals d’art contemporain, d’architecture ou de design. Autre changement, la fréquence requise pour une biennale devient flexible. Par exemple, la documenta se produit tous les cinq ans à Cassel, en Allemagne. Les deux biennales européennes nommées sont probablement les plus reconnues, mais vous pouvez réaliser une tournée internationale des biennales si vous le désirez! En effet, selon l’organisme Biennale Foundation, il existe 300 biennales dispersées sur les six continents (oui, oui, jusqu’en Antarctique).

La Manifestation internationale d’art de Québec, ou Manif d’Art pour faire plus court (ou même Manif pour les intimes), est la seule biennale hivernale en Amérique du Nord. Depuis 2002, l’événement accueille des artistes du pays et de l’international, choisi.e.s par un.e commissaire, que l’équipe de Manif d’Art appuie dans ses décisions. On peut comparer le rôle du.de la commissaire d’une biennale à celui d’un.e réalisateur.rice ayant rédigé un scénario incomplet. Dans cette comparaison, la thématique globale de la biennale joue le rôle du scénario partiel que les œuvres proposées par les artistes complètent. Entre l’idéation du.de la commissaire et les propositions des artistes, l’identité particulière de l’édition de la biennale se matérialise. Les thématiques peuvent concerner une panoplie de sujets; par exemple, Manif d’Art de 2012 s’intitulait Machines – les formes du mouvement alors que celle de 2005 s’intéressait aux multiples formes du désabusement avec Cynisme ?. Ce processus de création de la programmation avec des artistes réagissant à une thématique proposée par un.e commissaire se retrouve dans la plupart des biennales.

Pour cette 10 e édition, le commissaire Steven Matijcio a voulu explorer les jeux de perceptions entre ce que nous désignons comme la réalité et les illusions qui s’y trouvent. Comme pour les autres commissaires avant lui, Matijcio s’est fait aider de l’équipe de Manif d’Art et du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) afin que 50 % des artistes exposé.e.s aient la nationalité canadienne. Parmi ces artistes, 50 % proviennent de la province de Québec. De cette sélection provinciale, 50 % sont actifs à l’échelle locale de la Ville de Québec. Si certain.e.s artistes y voient une belle opportunité de montrer de leurs œuvres plus récentes, d’autres optent pour la présentation de créations passées dont la pertinence résonne avec la thématique. En fin de compte, les projets exposés sont approuvés à la fois par l’artiste et le commissaire. Lorsque vous verrez qu’une biennale se déroule dans une ville, vous pourrez avoir en tête le bouillonnement artistique qui s’active dans plusieurs lieux d’exposition locaux; des célébrations de la création actuelle en  art visuel.

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23 mars 2023

Rencontre avec Josée Landry Sirois

Et toi, Josée Sirois-Landry, quel bestiaire tentes-tu d’apprivoiser au quotidien ?
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21 avril 2023

Quoi faire à Québec en fin de semaine ?

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Trois artistes québécoises exposent à Londres

Exposition

Trois artistes québécoises exposent à Londres

Publié le 22 juin 2022

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

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Le Jardin d'hiver 2021

ExpositionLe Jardin d'hiver

Le Jardin d'hiver 2021

Publié le 17 février 2021

Une 2e édition sous le signe des apparitions fantastiques !

Le 30 mai dernier, l'École d'art de l'Université Laval a organisé sa soirée de remise des prix et bourses 2023 à La Fabrique, où se déroulait également l'exposition des finissant·e·s du baccalauréat en arts visuels et médiatiques. Durant cet évènement, Manif d'art a annoncé le nom de la lauréate du Prix des Boites Lumineuses.

Dans un récent entretien, Camille Labranche, finissante du baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l'École d'art de l'Université Laval, nous a partagé une fascinante découverte. Alors qu'elle tentait de ranger son disque dur, elle est tombée sur quatre-vingt-cinq captures d'images qui se trouvaient dans un dossier intitulé "expérimentations_avec_numériseur_d'imprimante". Ces images faisaient partie d'un projet-test réalisé en 2021, dans le cadre de son deuxième cours d'atelier portant sur la notion du temps.

Jamais présenté jusqu'à présent, Camille s'interroge sur la nature de cet aboutissement artistique deux ans plus tard. L'idée d'un triptyque d'images capturées par un numériseur d'imprimante, enfermées dans des boîtes lumineuses, crée une mise en abîme intéressante. Cet abîme symbolise également le gouffre numérique dans lequel nous nous trouvons actuellement.

À travers ces images, le visage de Camille semble pris au piège du temps de capture, cherchant à exister dans les limites technologiques d'un rectangle. Il se fond et se multiplie discrètement parmi divers objets trouvés, rappelant la surcharge matérielle inutile, la surconsommation et l'achat facile en ligne. L'intention initiale était de sauver du temps, mais cela a souvent entraîné une perte de temps. Nous sommes tous conscients de la quantité incroyable d'heures passées devant nos écrans de téléphone, de tablette, d'ordinateur, voire de la télévision plus obsolète. La productivité, le réseautage et la surstimulation sans limite, qui sont devenus des besoins vitaux pour beaucoup, ont pris une place absurde. Cela contraste étrangement avec la taille des appareils rectangulaires qui nous permettent cette hyperactivité insidieuse.

Dans l'esprit de Camille, l'image d'un rectangle lumineux est constamment présente, suscitant à la fois de l'angoisse et du réconfort lorsqu'il est utilisé à des fins artistiques. Son travail explore ainsi les tensions entre notre dépendance à la technologie, notre relation avec le temps et l'absurdité de nos habitudes numériques.

Exposition à venir.

Bibliothèque Claire-Martin

À CIEL OUVERT DE JULIE BELLAVANCe

Julie Bellavance emploie la lithographie pour représenter poétiquement la majesté et la fragilité de la nature. Dans l’exposition À ciel ouvert, elle exhume les secrets enfouis de minéraux variés qu’elle magnifie en les dessinant avec minutie à échelle rapprochée. Entre langage poétique et étude formelle, son travail exalte les formes, les textures et les surfaces variées de l’hématite, du quartz, de la polylithionite et du cuivre, nous invitant à contempler chacune de leurs strates avec émerveillement. En alliant lithographie et minéralogie, l’artiste met également en lumière les résonances multiples entre ces deux processus créatifs.

Bibliothèque Claire-Martin,
755, rue Saint-Jean, Québec (Québec) G1R 1R1
DU 02 MAI AU 29 MAI 2023

Photo : Hématite et quartz (bleu et orange), Lithographie, Julie Bellavance, 2022.

 

Face au Centre Alyne-Lebel sur le boulevard Langelier, Jocelyn Philibert proposera trois (3) boîtes lumineuses renfermant des clichés de saules dans la nuit. Une vision nocturne de ce qui est, pour l’artiste, une forêt enchantée ! Du côté de la Maison Maillou, le français Boris Labbé offrira une oeuvre vidéo et sonore en collaboration avec La Bande Vidéo, Kyrielle. Cette pièce a été réalisée à partir de 285 aquarelles laissant le dessin se déformer progressivement à partir d’improvisation de mouvement. Méduse, avec la participation de L’OEil de Poisson, a permis à l’artiste de Lévis Audrée Demers-Roberge d’utiliser la vitrine du complexe afin d’y peindre différents éléments naturels tels que des branches, des feuilles et du bois. Présenté sur un écran led au Parc de la Cétière, Mathieu Valade proposera la vidéo Dans la forêt. Une autre belle incursion dans un univers unique et enchanté !

Le clou de cette 2e édition sera assurément la présence de l’oeuvre de l’artiste australienne Amanda Parer The Intrude Family, soit sept (7) lapins géants illuminés, installés du 26 mars au 5 avril dans le parc Cartier-Brébeuf. Ces lapins ont su attirer l’attention de plusieurs curieux lors de leurs apparitions dans différentes grandes villes du monde telles que Hong Kong, Miami, San Francisco et Santiago, pour ne nommer que celles-ci. C’est une chance unique pour MANIF D’ART de pouvoir présenter cette œuvre de grande envergure et d’en faire profiter les gens de Québec!

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2 février 2021

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